La Francophonie dans un contexte éducatif : le nouveau monde à découvrir

Kyle D. Christopher, Georgia State University

Concernant la francophonie dans le système éducatif au niveau universitaire, il faut un regard sur un autre monde francophone qui existe en dehors de la Métropole. Il faut une piste plus exhaustive pour apporter aux étudiants les connaissances de plusieurs sujets. On trouve une richesse dans le monde francophone qui n’est pas examinée actuellement dans le système pédagogique. Dans le mouvement de la francophonie que l’on trouve au niveau universitaire, il s’agit plutôt de la littérature de la France Métropolitaine. D’ailleurs, lorsque nous étudions la francophonie des régions d’Outre Mer, par exemple, il s’agit plutôt d’une étude de la négritude. Est-ce que l’idéologie hégémonique coloniale continue dans le système éducatif ? Est-ce que les régions d’Outre Mer possèdent d’autres choses à offrir au système éducatif ? Il nous faut une analyse attentive de ce sujet. Il faut une analyse plus complète sur le sujet de la francophonie dans le système éducatif, non seulement  à L’Université de Georgia State mais aussi ailleurs dans les programmes de français. Nous trouvons la langue française partout dans le monde. Par ailleurs, chaque culture francophone possède une richesse à offrir. Pourquoi nous focalisons nous sur les  mêmes sujets dans le système éducatif ; c’est-à-dire, la littérature de la Métropole, par exemple ? En somme, une analyse  du sujet de la francophonie va nous ouvrir un nouveau monde, un terme qui n’est pas utilisé par hasard. Nous pouvons donc analyser ce sujet  en passant successivement par la problématique sur le sujet de la francophonie que l’on étudie au niveau universitaire, ensuite en regardant les opportunités uniques présentées par un regard plus développé sur le sujet, et enfin, en examinant comment le système éducatif pourrait profiter du monde francophone à travers plusieurs disciplines académiques en donnant des exemples pragmatiques.

La problématique de la francophonie dans le système éducatif

Actuellement, on trouve une crise d’identité à l’égard de la langue française dans le système éducatif aux Etats-Unis. De plus en plus, nous entendons que les langues les plus importantes sont l’espagnol et le chinois, par exemple, et que le nombre d’étudiants qui s’intéressent à la langue française n’augmente pas. Cependant, le français est une des langues les plus importantes dans le monde à travers plusieurs industries. Par exemple, on trouve 200 millions de personnes dans le monde qui parlent le français dont 115 millions le parlent comme langue maternelle. En outre, après l’anglais, le français est la langue la plus utilisée dans les organisations internationales (France Diplomatie, «French, an international language»). De plus, le français est une des six langues officielles utilisées dans les affaires de l’Organisation des Nations Unis (ONU) (BBC, «Languages of the World»). Enfin, le français est une des langues de travail officielles à travers plusieurs organisations, par exemple La Croix Rouge, Amnistie Internationale, Médecins sans Frontières, Avocats sans Frontières et Médecins du Monde (France Diplomatie, «French, an international language»).

Concernant cette problématique, il ne s’agit pas strictement de la langue.  Il s’agit des études interdisciplinaires que l’on trouve dans les systèmes universitaires. Le monde francophone est plus grand que sa langue. Considérons la diversité biologique que l’on trouve dans les îles Antilles françaises. Les Iles Saintes (qui font  parties de la Guadeloupe) possèdent des montagnes sous-marines d’une diversité incroyable d’éponges, gorgones, coraux et poissons, ce qui attire les plongeurs de tous les coins du monde (Guadeloupe-fr.com, «Fonds sous-marins»). Pourtant, tous les programmes d’études à l’étranger en général sont faits ailleurs dans le monde francophone, même des programmes d’études au sujet des Caraïbes. Tous les programmes en matière de biologie, de santé, de médecine ou d’histoire des Caraïbes se trouvent ailleurs ; à savoir, au Costa Rica, à la Jamaïque, même à Cuba, dans les pays hispanophones ou anglophones (www.studyabroad.gsu.edu). Ce manque dans le système éducatif nous présente une opportunité d’élargir l’idée de la francophonie.

Les opportunités présentées par le monde francophone

Il faut des programmes éducatifs plus profonds dans le monde francophone en donnant des exemples concrets. Premièrement, il est essentiel de focaliser sur le fait que, pour le monde francophone, il ne s’agit pas uniquement de la Métropole ; à savoir, la France en Europe. La France se constitue aussi de plusieurs régions, les départements d’Outre Mer (les DOMs) qui sont une catégorie de collectivités territoriales. Ces départements se constituent de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane française, de la Réunion et enfin de Mayotte. Dans ces régions, on trouve de nombreuses richesses que l’on ne trouve pas dans la Métropole. De plus, on trouve des centres scolaires d’intérêt. Par exemple, on trouve l’Université des Antilles et de la Guyane qui possède trois campus en Guadeloupe, à la Martinique et dans la Guyane française et qui fait parti du système universitaire français (www.univ-ag.fr, «Université des Antilles»). Pour donner un autre exemple, le climat de ces départements, par exemple, nous permet d’explorer une richesse biologique que l’on ne trouve pas ailleurs dans le monde francophone. De plus, chaque département possède sa propre histoire culturelle, linguistique, écologique et littéraire. En outre, par sa proximité, la ville d’Atlanta se trouve dans un endroit unique pour pouvoir tirer profit des études dans les régions d’Outre Mer. Par ailleurs, l’aéroport d’Atlanta compte parmi les plus actifs au monde.

Comment peut-on profiter de ce monde francophone qui se trouve dans les Caraïbes? Pour exploiter pleinement des possibilités qui se présentent par ce monde francophone, il faut interagir sur un plan personnel. L’Université des Antilles et de la Guyane (UAG) constitue un bon point de départ. On trouve plusieurs programmes qui présentent l’unique opportunité d’étudier le monde francophone qui se trouve juste à côté de nous. Cette université est un établissement pluridisciplinaire qui accueille chaque année près de 13000 étudiants (www.univ-ag.fr, «Présentation UAG»). De plus, «cette université joue un rôle actif au sein d’organismes régionaux tels que l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Association des Universités et Centres de Recherche de la Caraïbe (UNICA), la Conférence des Recteurs et Présidents d’Universités de la Caraïbe (CORPUCA), le Consortium Universitaire Franco-Caribéen (CUFRAC), l’Association des Universités de l’Amazonie (UNAMAZ)» (www.univ-ag.fr, «Présentation UAG»). D’ailleurs, on trouve plusieurs domaines d’études et de formations à UAG ; à savoir, en mathématiques, en histoire, la préparation aux métiers d’enseignement, langues littératures et civilisations étrangères. On trouve même des programmes de Masters, par exemple, en économie et en commerce international. Cependant, quand on pense au monde francophone aux Etats-Unis, il s’agit normalement de la France ou du Canada.

Considérons aussi le fait que plusieurs des auteurs les plus connus du monde francophone viennent de la Martinique, la Guadeloupe et d’autres régions d’Outre Mer. Parmi les plus connus, on trouve Aimé Césaire, Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant par exemple. On pourrait proposer des programmes d’études à l’étranger dans ces cadres de formation. Ceux qui s’intéressent à la littérature francophonie pourraient, par exemple, passer un séjour à l’étranger pour faire des études au sein de ce contexte culturel. Dans ces régions, on trouve aussi de grands chercheurs et romanciers comme Simone Schwarz-Bart, Maryse Condé et Myriam Warner-Vieyra. D’ailleurs, on trouve que plusieurs de ces auteurs vivent dans les territoires ou bien passent une partie de l’année dans un territoire d’Outre Mer. Serait-il possible que des étudiants américains puissent avoir ces auteurs comme professeurs ?

En ce qui concerne les sciences, on trouve plusieurs richesses maritimes dans les régions d’Outre Mer ; c’est-à-dire, des montagnes sous-marines, des marécages, des animaux exotiques, et cetera. De plus, UAG possède des programmes interdisciplinaires en biologie.

Comment peut-on profiter de ce «nouveau Monde» ? 

Il est donc possible de mettre en place des mesures pragmatiques pour tirer profit de la richesse des régions d’Outre Mer. Il faut créer des liens entre notre système éducatif et celui des Antilles. Par exemple, dans les programmes de sciences aux Etats-Unis on pourrait créer un programme d’études à l’étranger qui s’appellerait «Les Sciences à la Martinique» ou bien «Les Biotopes en Guadeloupe.» En outre, on pourrait créer un programme de littérature appelé «Aimé Césaire: Révolutionnaire Littéraire.»

Pour conclure, le lien entre Atlanta et les Antilles présente un chemin très logique quand il s’agit des études à l’étranger, un chemin qui n’est pas encore pris. Nous aurions l’unique opportunité de créer un lien pour enrichir les programmes pour les universités qui se trouvent déjà en place. De plus, ces régions présentent l’opportunité d’étudier à l’étranger, dans le système éducatif français mais dans un autre contexte culturel en étudiant des personnages importants.

Works Cited: 

«Coming to French West Indies and Guiana University.» Web. 5 décembre 2012.

«French, An International Language.» France Diplomatie. Web. 5 décembre 2012.

«Languages of the World.» BBC. Web. 5 décembre 2012.

«Sec Grand Ilet.» www.guadeloupe-fr.com. Web. 5 décembre 2012.

«Study Abroad Programs.» www.studyabroad.gsu.edu. Web. 5 décembre 2012.

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