Comment le motif de la dévotion dans le récit « Un cœur simple » conduit-il à la disparition et la sainteté de Félicité ?

Malaena Caldwell, Oakland University


Malaena Caldwell graduated from Oakland University in 2022 with a Bachelor of Arts degree in French Language & Literature and Creative Writing with a Specialty in Literary Nonfiction. After writing this piece as the final paper for one of her French Literature courses, her professor, Dr. Jennifer Law-Sullivan, encouraged her to submit it for publication. Her support helped make this publication possible. Malaena plans to pursue a Master’s degree in Creative Writing after teaching English abroad for the academic year. 


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Introduction

Le conte « Un cœur simple » de Gustave Flaubert raconte les luttes internes et externes de la vie difficile de Félicité. Bien que la qualité de vie de Félicité se détériore au fur et à mesure qu’avance le récit, son niveau de sainteté augmente parce qu’elle n’abandonne jamais sa piété. Ce qui conduit finalement à sa transcendance. Cependant, il ne s’agit pas d’une signification religieuse comme la plupart des critiques s’y attendent, mais plutôt d’un commentaire ironique sur celle-ci. Même s’il est généralement admis que Théodore et Victor représentent le Père et le Fils, cela ne signifie pas que Loulou symbolise nécessairement le Saint-Esprit (Jehlen 86). Par conséquent, l’objectif de cette intervention est de se concentrer sur la manière dont tous les personnages, qui sont un objet de désir de Félicité, facilitent sa disparition à travers une analyse du rapport répété entre sa piété et ses épreuves. Donc, de cette manière, les objets de désir ne signifient pas la sexualité (Heep 71), mais plutôt quelque chose qui se fait cher sous toutes formes. Loulou est dans une catégorie indépendante de Théodore et Victor parce qu’il la comble enfin comme ils n’ont jamais pu, ou même essayé, de faire. 

Enfin, mon analyse se divisera en trois parties sur les personnages les plus significatifs pour Félicité : Théodore, Victor, et le perroquet Loulou. Avec cette formule, on verra comment Flaubert amène progressivement le lecteur à se préparer à un personnage atypique comme Loulou pour que Félicité puisse atteindre sa sainteté. 

Théodore

D’abord, il est nécessaire d’examiner la relation avec Théodore parce que, même si cette relation se déroule très rapidement dans le conte, elle représente l’un des moments les plus cruciaux de sa vie. Sans ces promesses de fiançailles de la part de Théodore, Félicité ni aurait jamais quitté « la ferme, déclara son intention d’en partir […] et se rendit à Pont-l’Évêque » (15) ni serait jamais devenue la servante de Madame Aubain. Le lecteur sait qu’elle est partie à cause de Théodore lorsque son « chagrin désordonné » (15) suit immédiatement après avoir entendu parler de la vérité de son départ : Théodore « avait épousé une vieille femme très riche... » (14) pour éviter la conscription. Ces sentiments se juxtaposent à ceux de la page précédente, où « l’idée de servir l’effrayait. Cette couardise fut pour Félicité une preuve de tendresse » (14). Ce changement rapide de comportement souligne à quel point Félicité souffre à force de Théodore. Ses promesses s’avèrent n’avoir aucune valeur. Elle quitte par nécessité. En tant que femme sans mari, ses ressources afin d’atteindre la mobilité sociale sont limitées, surtout après la mort de ses parents. Son chagrin la motive à déménager parce que « […] she had no reason to doubt the capacity of conventional language to authentically mediate thoughts and feelings— not, that is, until Théodore’s betrayal left her wordless, grief-stricken, moaning » (Stipa 618) tout au long de la nuit. Le déménagement est sa façon de recommencer à zéro car elle ne croit pas son mensonge. Cette première déception crée non seulement un ton sombre mais lui fait également installer le travail difficile qu’elle aura pour le reste de sa vie.

D’autre part, chaque aspect de cette interaction renforce sa sainteté car elle se consacre fidèlement à lui sans rien faire de moralement condamnable. Dans ce cas, Félicité associe Théodore avec un désir sexuel ; cependant, ce qui la rend plus pure est le fait qu’elle ne commet jamais la souillure de l’adultère. Bien qu’on puisse soutenir qu’il est impossible qu’une femme se dévoue entièrement à un homme si elle n’a pas de relation sexuelle avec lui, au moins à partir du contexte historique, à cause de la possessivité envers les femmes à l’époque, c’est toujours une question qui mène l’arc narratif de Théodore. Même si cela n’arrive pas explicitement, on peut remarquer cette idée exacte dès que Théodore se présente d’abord dans le récit quand il essaie de violer Félicité : « Au bord d’un champ d’avoine, il la renversa brutalement. Elle eut peur et se mit à crier » (13). Pourtant, « Il s’éloigna » (13). Dans l’article de Harmut Heep, il affirme que « the issue of rape has conveniently been elided » (72), afin d’ignorer les stéréotypes de genre négatifs que Théodore renforce par sa brutalité. Mais, ce n’est pas vrai. L’agression est la raison pour laquelle Félicité se souvient de lui et a peur à son retour. Néanmoins, en raison « d’apparence cossue » (12), Félicité le pardonne et devient entichée. On peut voir ces nouveaux sentiments en comparaison avec la façon dont Flaubert décrit tous les personnages qui les entoure lors de leur deuxième rencontre. Flaubert passe « brutalement » de la description à l’utilisation du symbolisme de la nature (« Le vent était mou, les étoiles brillaient… » [13]) pour dépeindre Théodore comme son premier objet de désir. Heep reproche cette explication de Stirling Haig que « ‘Loulou like Théodore and all the other objects of Félicité’s affection, is truly a divine gift’ » (cité par Heep 72); en revanche, le nom « Théodore » veut même dire « un don de Dieu » (« Theodore », Dictionary.com). Grâce à cette définition, on peut conclure que Félicité considère en effet que Théodore porte le même pouvoir de Dieu. Le nom de Théodore illustre tout seul sa dévotion. Cela implique qu’elle croit que sa piété envers Théodore lui assurera une bonne moralité.

De même, Félicité est capable d’avoir une dévotion totale envers Théodore parce qu’elle lui promet indirectement de lui donner sa chasteté après qu’« il proposa de l’épouser. Elle hésitait à le croire. Il fit de grands serments » (Flaubert, 14). Ici, Heep remarque que « Félicité develops a moral sense far superior to Théodore’s » parce que « Félicité’s interest in sex decreases at the moment of Théodore’s sexual arousal. In other words, Félicité becomes more of a degendered saint, while Théodore is seen as a sex-hungry animal » (73). Il est évident que Félicité comprend ce que signifie la consommation du mariage. Flaubert utilise encore le symbolisme de la nature pour montrer qu’« Elle n’était pas innocente à la manière des demoiselles, — les animaux l’avaient instruite ; — mais la raison et l’instinct de l’honneur l’empêchèrent de faillir » (14). Cependant, l’écrit Heep : « her moral system does not allow for her to degrade herself in the same way » (73). En revanche, « [c]ette résistance exaspéra l’amour de Théodore, si bien que pour le satisfaire (ou naïvement peut-être) » (Flaubert, 14). Il faut aussi remarquer qu’on peut voir la piété de Félicité envers lui à travers la description indirecte quand « elle courut vers l’amoureux » (14). Il ne serait pas naïf de croire qu’une partie de la raison pour laquelle il l’a rejetée est le fait qu’elle n’avait plus rien à lui offrir. Bref, le bonheur potentiel devient une expérience traumatisante (Heep 72) qui fait que son chemin commence vers la mort mais aussi vers l’illumination sainte. 

Victor

Il faut en venir maintenant à l’exemple suivant où Félicité se sent pieuse, mais cette fois-ci, il s’agit de l’amour maternel. Il faut comprendre que la perte soudaine de tout l’amour maternel fidèle de Félicité contribue à sa disparition ultime et son image finale de Loulou.

Similairement à la situation de Théodore, on peut contester qu’elle se consacre toujours à Victor parce qu’elle est prête à faire quoi que ce soit pour le rendre heureux comme une vraie mère même si Victor est son neveu et non pas son fils : « Au premier coup des vêpres, elle le [Victor] réveillait, brossait son pantalon, nouait sa cravate, et se rendait à l’église, appuyée sur son bras dans un orgueil maternel » (Flaubert 29). Que Flaubert exprime directement ce sentiment, Heep le définit davantage comme une relation du devoir, de la joie maternelle, de la responsabilité, et du soutien (73). En outre, Kris Vassilev décrit plus profondément que « [l]e bonheur que Félicité éprouve auprès de son neveu est en effet d’autant plus intense, qu’il lui permet de rallier la religion à ce qu’elle croit désormais être sa propre famille » (94). Heep établit une idée complémentaire qui démontre que la dévotion de Félicité est sur le même plan comme l’une décrite dans la Bible : « The death of her nephew represents the archetypical situation of Mary loosing [sic] her son » (73). À part cette analyse sémiotique de sa piété, ses actions identifient bien son niveau d’engagement. Considérons tout d’abord aussi la scène parallèle où Félicité courut pour essayer de voir Victor avant son départ pour la Havane. Cette scène reflète le moment où Félicité poursuit Théodore de la même façon lorsqu’il part avec sa nouvelle femme. Cette action de Félicité d’aller physiquement vers ses objets de désir dépeint encore et encore sa dévotion absolue. En fait, Vassilev suggère que sa piété envers Victor est « d’une des plus grandes déceptions dans la vie de Félicité » (94) parce que les parents de Victor « le chargeaient toujours d’en tirer quelque chose […]. Il apportait ses nippes à raccommoder ; et elle acceptait cette besogne, heureuse d’une occasion qui le forçait à revenir » (Flaubert 29). Ici, Flaubert montre encore sans détours que Félicité se consacre totalement à son objet de désir par le seul moyen qu’elle possède : le travail. Victor l’exploite. Le fait qu’elle se plaît à le faire ne fait que renforcer sa progression vers la sainteté. Winifred Woodhall affirme que la principale raison pour laquelle on compatit à Félicité se trouve ici. On est ému par son dévouement sans rien attendre en échange (153-154). Cet attachement religieux et cette illusion de l’intimité se juxtaposent à la séparation, au sens propre et sens figuré, que Félicité ressent juste avant la découverte du décès de Victor. Cela présage le rôle et l’importance de son dernier objet de désir, Loulou, au moment de son décès.

Cette idée peut se confirmer lorsque Félicité rate ce qui aurait été sa dernière rencontre avec Victor. Vassilev indique que cette scène est d’une « métaphore de la privation » (95). Il soutient que la nuit est un « indice prémonitoire de la perte et de la confusion » parce qu’elle perd l’attachement à son neveu et « qu’elle subit une première vision mystique, analogue à celle sur laquelle se clôt le conte » (95). Quand Félicité arrive au bord du quai afin de lui dire adieu et elle comprend qu’il est trop tard, « puis le terrain s’abaissa, des lumières s’entrecroisèrent, et elle se crut folle, en apercevant des chevaux dans le ciel » (30). Vassilev déclare qu’il y a deux éléments ici qui rapprochent à la fin avec Loulou : d’abord « l’emploi du verbe ‘croire’ » et ensuite « cette ouverture dans le ciel qu’entrevoit Félicité à l’heure de son délire suprême » (95). Cependant, Flaubert annonce également sa mort consacrée à un autre objet de désir, comme Loulou, à force d’exposer respectivement les différences de la description de Félicité dans ses derniers moments avec ces deux. Lorsqu’elle le regarde s’en aller, il s’agit du contraire d’une piété religieuse. En fait, Félicité « …voulut recommander à Dieu ce qu’elle chérissait le plus ; et elle pria longtemps, debout, la face baignée de pleurs, les yeux vers les nuages » (31). Vassilev explique que « Cette touchante preuve de piété » juxtapose « l’image inversée d’une Félicité proférant ses prières agenouillée devant le perroquet empaillé » (95). Ceci prouve bien qu’il ait fallu que Flaubert rétablisse la dévotion religieuse de Félicité aux objets de désir avant sa disparition, ce qu’il fait à travers Loulou, la figure la plus importante pour Félicité.

Loulou

En guise de conclusion, il faudrait examiner le rôle du perroquet Loulou, le personnage le plus important dans le récit et aux yeux de Félicité. Loulou n’est pas seulement un objet de désir pour Félicité, mais aussi un objet qui l’aide à gérer sa réalité difficile. En raison de la répétition de l’amour et de la perte parmi ses autres objets de désir tout du long du récit, ces relations ratées la préparent et la conduisent à avoir une relation parfaite avec Loulou. Avant lui, toutes ses autres relations sont à sens unique. Théodore la quitte, Victor meurt, et Madame Aubain est égocentrique (Heep 73-74). Ainsi, il n’est pas surprenant que Loulou devienne « presque un fils, un amoureux » (Flaubert, 46) parce que Flaubert guide soigneusement le lecteur vers le rôle nécessaire de Loulou compte tenu de la progression des autres objets de désir. Le début sexuel de la relation entre Félicité et Théodore implique la reproduction ; pourtant, ils n’ont pas d’enfant. Puis, elle rencontre son neveu Victor et s’occupe de lui comme si c’était son propre enfant. En fait, on présume que Loulou naît au même endroit où Victor meurt : à la Havane. Alors Félicité et le lecteur peuvent réassigner leurs sentiments de Victor à Loulou (Heep 75). Ensuite, Félicité devient également la gardienne de la propriété après le décès de Madame Aubain. Loulou complète le cycle du désir de Félicité en lui donnant tout ce qu’elle n’a jamais pu tirer de ses autres relations : un amant et un fils. Parce qu’il est un animal domestique qui compte sur elle pour survivre, il devient une projection de ses désirs. Woodhall explique de façon détaillée qu’il faut s’y attendre, car aucune des relations de Félicité ne correspond ni exactement à la définition d’un lien « naturel » ni à la définition d’un lien « normal » (152). Les deux autres relations ne sont pas conventionnelles et elles sont même ternies parce qu’elles s’écartent des valeurs maternelles et conjugales. Théodore la dévalorise à force d’essayer de la violer et Victor l’exploite — il n’est même pas son propre fils. Elle continue à souligner que bien que Loulou ne soit pas un objet « naturel » de désir, puisqu’il n’est pas humain, il a suffisamment de caractéristiques humaines telles que son imitation du discours humain pour qu’elle s’entiche. Loulou devient donc l’objet du désir le plus magnifique et est le plus grotesque de Félicité (Woodhall 152). En outre, Ingrid Stipa montre comment Loulou utilise ses caractéristiques comme moyen d’avoir une relation parfaite avec Félicité : « Loulou negotiates the distance between self and other more effectively than any of Félicité’s former love objects » (623) car ils dépendent l’un de l’autre de manière égale et possèdent un lien plus profond que les autres objets de désir. La force de ce lien est illustrée par la façon dont leur langage corporel reflète celui de l’autre quand « les grandes ailes du bonnet et les ailes de l’oiseau frémissaient ensemble » (Flaubert, 46). Ils créent également des liens quand elle l’enseigne à parler ; par conséquent, Loulou produira le seul son qu’elle pourra entendre après être devenue sourde : « Un seul bruit arrivait maintenant à ses oreilles, la voix du perroquet » (46). Stipa établit que ces exemples d’intimité « consitute moments of perfect communion unequaled in previous relationships » (623). Pour cette raison, le lecteur prévoit un dernier objet de désir qui ressemble à Loulou.

Cette intersection du monde matériel et métaphysique s’intensifie par l’intermédiaire du rôle de Loulou qui transforme d’un objet habituel de désir en une icône religieuse. Aussi Félicité se conduit-elle à sa propre sainteté et à sa disparition parce qu’elle abandonne pour lui sa place dans le monde physique. On peut voir cette transformation après qu’elle l’a fait empailler. Bien qu’elle ait d’autres objets qui l’aident à accepter le décès des membres de sa famille et à se souvenir d’eux, ce n’est pas pareil. Avec Loulou, Félicite a la possibilité de garder sa compagnie omniprésente pour toujours et de ne plus s’inquiéter s’il la quittera encore à l’instar des autres. On ne peut conserver que les souvenirs d’une personne décédée puisqu’il est interdit pour la plupart de garder le corps d’un cadavre humain. Pourtant, on peut conserver le corps d’un oiseau empaillé. De cette manière, Félicité peut maintenir Loulou « en vie ».

Loulou devient son monde entier. Par conséquent, il existe beaucoup de discours critique sur l’idée que Félicité mélange Loulou avec le Saint-Esprit ; toutefois, tout au long du récit, Félicité porte « ...cette attitude obstinée vis-à-vis d’une religion dont la signifiance lui échappe » (Vassilev 98) jusqu’à ce que Loulou se présente à elle. Stipa explique que Flaubert prédit que Loulou se transformera en Saint-Esprit quand elle l’aura exposé dans sa chapelle dans l’armoire (624) car lorsqu’elle va à l’église, elle ne songe qu’au perroquet alors même qu’elle « contemplait toujours le Saint Esprit » (Flaubert 50). Elle conclut que leurs images commencent à se ressembler lors de la description de Notre-Seigneur : « Avec ses ailes de pourpre et son corps d’émeraude, c’était vraiment le portrait de Loulou » (50). En revanche, toujours Félicité avait- elle des difficultés « à imaginer sa personne ; car il n’était pas seulement oiseau, mais encore un feu, et d’autres fois un souffle » (26). Il est donc nécessaire pour elle, comme toujours dans sa vie, d’avoir un objet concret pour comprendre. À ce moment-là, il s’agit de Loulou. En fait, il est évident que Félicité les distingue quand « [e]lle l’enferma [Loulou] dans sa chambre » (49). Selon Vassiley, « Loulou, transformé en catalyseur de la croyance, apparaît ainsi dans un univers clos » (100), il s’agit d’« une conception ‘moderne’ de la croyance, soit une croyance autarcique, s’autorisant de son propre rapport à la transcendance » (100). Il ne faut donc pas qu’on interprète Loulou comme un symbole strictement religieux et chrétien parce que les conforts de Félicité sont des choses qu’on peut seulement trouver dans le monde physique. Dès la mort de Félicité, Loulou n’est plus important puisqu’il va finir de se décomposer : « The parrot only serves as a means for Félicté to achieve satifaction » (Heep 76). Il n’est plus beau comme on l’avait décrit auparavant parce que Félicité n’est plus là pour continuer à le voir ainsi. En conséquence, Loulou fait terminer le cycle de la sainteté totale et la disparition de Félicité car il n’y a aucune implication qu’elle ne voit rien d’autre que Loulou dans sa vision finale : « Quand elle exhala son dernier souffle, elle crut voir, dans les cieux entrouverts, un perroquet gigantesque, planant au-dessus de sa tête » (Flaubert, 57). D’après Myra Jehlen, « Her final vision, enthroning the stuffed rotting parrot instead of the insubstantial Holy Spirit, makes Loulou an apotheosis, but not an incarnation. In his own, once magnificent, now shredding self, he is the final destination of Felicite’s love, not a stand-in » (90). À la fin, cette dernière description n’illustre pas le Saint-Esprit parce qu’elle utilise des objets concrets afin de s’en sortir. C’est la raison pour laquelle elle voit Loulou avant de mourir. Elle n’est pas confuse lors de ce rêve. Rien ne suggère qu’elle pense voir le Saint-Esprit comme un perroquet, elle va simplement à l’objet qui lui a donné sa propre félicité.

Conclusion

Pour conclure, quoique la dévotion de Félicité s’accroisse et reflète la croyance religieuse avec chaque nouvel objet de désir, elle adopte une toute nouvelle signification avec l’introduction de Loulou. Flaubert a utilisé un ton ironique pour transformer la définition du mot « dévotion » afin de refléter le même niveau de croyance que la plupart des gens n’associaient qu’à la religion à l’époque afin d’en éclairer l’ambiguïté. C’est ce que représente Loulou, et pourquoi Félicité atteint la transcendance en dehors de l’influence de la religion. Toutefois, cela n’aurait pas été possible sans la présence de Théodore et Victor. Tout cela prouve qu’avec chaque objet de désir, si Félicité se rapproche un peu plus de la mort elle trouve son propre bonheur grâce à non seulement l’intégrité et la sainteté mais aussi l’objet matériel qui préserve le souvenir d’un être qui l’aimait. 

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Ouvrages cités

Flaubert, G., & Basuyaux, M. (2017). « Un Cœur Simple. » In Trois contes (pp. 9-57). Paris: Gallimard.

Heep, Hartmut. “Degendering the Other: Objects of Desire in Flaubert's ‘Un Cœur Simple.’” Dalhousie French Studies, vol. 36, 1996, pp. 69–77. JSTOR, www.jstor.org/stable/40836440. Accessed 19 Nov. 2020.

Jehlen, Myra. “Félicité and the Holy Parrot.” Raritan, vol. 26, no. 4, Raritan: A Quarterly Review, 2007, pp. 86–95.

Stipa, Ingrid. “Desire, Repetition and the Imaginary in Flaubert’s ‘Un Coeur Simple.’” Studies in Short Fiction, vol. 31, no. 4, Sept. 1994, pp. 617–626.

“Theodore.” Dictionary.com, Dictionary.com, www.dictionary.com/browse/theodore

Vassilev, Kris. “Le père absent et le problème de la croyance dans ‘Un cœur simple.’” Nineteenth-Century French Studies, vol. 34, no. 1/2, 2005, pp. 89–106. JSTOR, www.jstor.org/stable/23537730. Accessed 30 Oct. 2020.

Woodhull, Winifred. “Configurations of the Family in ‘Un Coeur Simple.’” Comparative Literature, vol. 39, no. 2, 1987, pp. 139–161. JSTOR, www.jstor.org/stable/1770539. Accessed 30 Oct. 2020. 

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