Effets du SIDA sur la Côte d'Ivoire et stratégies culturellement pertinentes pour en prévenir la propagation

Austin Lawry, Georgia Institute of Technology

De très nombreux scientifiques sont préoccupés par la propagation de l’épidémie du SIDAen Afrique. L’Afrique de l'Ouest n'a  pas connu d’épidémie aussi endémique que l’Afrique du Sud, mais l’Afrique du l’Ouest reste un endroit crucial dans la prévention de la prolifération du SIDA. Alors qu'il pourrait être facile de simplement blâmer les personnes qui propagent la maladie pour ses effets néfastes, la réalité est beaucoup plus complexe. Oppong et Agyei-Mensah déclarent qu'en Afrique de l'Ouest, les actions des individus qui propagent le VIH et le SIDA ne sont pas la véritable cause de l'épidémie. C'est le “economic and social context that condemns some people to risky behaviors that make them victims of disease (2004, 81).” Il y a certains éléments culturels, économiques et politiques en Afrique de l'Ouest qui affectent la propagation du VIH et du SIDA. Nous nous pencherons plus particulièrement sur la Côte d'Ivoire parce que la prolifération y est élevée et que le pays est souvent considéré comme le centre du SIDA en Afrique de l'Ouest Francophone par le milieu scientifique.

L’impact social:

Le premier cas deSIDA en Côte d'Ivoire a été diagnostiqué en 1985. Le pays a toujours eu des scores plus élevés de prévalence du SIDA que tous les pays ouest-africains. Abidjan, la ville la plus peuplée de Côte d'Ivoire, est également perçue comme "le carrefour [sexuel] de l'Afrique" (Oopong et Kalipeni, 2004, 55). Actuellement le score de prévalence est d'environ 3,9 pour cent chez les adultes. Une étude estime que 450 000 personnes en Côte d'Ivoire vivent avec le SIDA (2009, USAID, 1). Plusieurs impacts sociaux sont apparus en raison de ces chiffres élevés. Pour commencer, le SIDA a eu un impact sur l'éducation de la population. 30 pour cent des enseignants sont infectés et un enseignant meurt chaque jour à cause du SIDA (Brown, 2004).

Il y a de nombreuxefforts pour empêcher la propagation. “In Côte d’Ivoire, ministerial broadcasts outlining the dangers, twice-weekly radio programs, magazines advertizing condoms, as well as posters and banners in schools and public places have all been part of the effort to combat the epidemic (Barnett et Blaikie, 1992, 172).” Les gouvernements utilisentdifférents médias pour enseigner à leurs citoyens différentes stratégies  afin d’éviter de contracter la maladie. Par exemple, le gouvernement de Côte d'Ivoire a subventionné la création d'un feuilleton télévisé hebdomadaire intitulé ‘SIDA dans la Cité’ qui s'efforce d'éduquer la population sur le SIDA. Dans un récent sondage, 65% d'un échantillon en avaient vu un épisode, et 27% des garçons et 41% des femmes en ontvu dix ou plus. Les femmes qui avaient regardé l'émission étaient 1,4 fois plus susceptibles d'utiliser des préservatifs, et les hommes étaient 2,7 fois plus susceptibles de le faire (Shapiro et al. Coll., 2011). Dans de nombreux cas, les tentatives pour promouvoir la sensibilisation du SIDA ont réussi. Barnett et Blaikie ont déclaré que, “In Côte d’Ivoire, the French acronym, SIDA, has been translated as ‘Syndrome Imaginaire pour Décourager les Amoureux’ (1992, 165).”

L’impact économique :

L’impact économiquele plus important est lié à la «thèse des travailleurs migrants. » La Côte d'Ivoire a eu une économie relativement forte en Afrique de l'Ouest. Cela a conduit à des développements en matière de santé. Zellner affirme qu'en raison de son économie, la Côte d'Ivoire attire une multitude de travailleurs migrants des pays voisins. Beaucoup de ces migrants contractent le SIDA en Côte d'Ivoire et le ramènent dans leur pays, ce qui favorise la diffusion. En outre, bon nombre de campagnes de prévention et d'affiches ne prennent pas en compte la multitude des langues des immigrés en Côte d'Ivoire (2). 

Le SIDAa un impact significatif sur l'économie de la Côte d'Ivoire. Selon l'USAID, en 2020, il est prévu que 11,4 pour cent des ouvriers agricoles auront disparu à cause du VIH / SIDA. En outre, entre 150 et 200 soldats meurent tous les  ans à cause de la maladie (USAID, 2010, 2). Le SIDA frappe plus directement les jeunes dans leurs années les plus productives, ce qui affecte l’économie du pays. Au lieu de devenir des citoyens qui contribuent à la société et à la production de biens, et de services, et de payer des impôts, les jeunes deviennent des fardeaux économiques pour leurs familles, le gouvernement, et le système de soins.En outre, il existe des coûts indirects liés aux absences en raison de la maladie, des coûts de formation des nouveaux employés, et des coûts pour les soins pour les orphelins, ce qui entrave la croissance économique. Les familles ressentent les effets économiques du SIDA du fait de la perte de revenu du membre de la famille affecté et des frais médicaux engendrés (Bollinger et al. Coll., 1999). En raison de leur pauvreté, certaines des femmes dans la famille se prostituent, et peuvent contracter et propager le SIDA elles-mêmes,  complétant ainsi le cycle de prolifération.

La Côte d'Ivoireconsacre 5,1 pour cent de son produit intérieur brut à la santé (OMS, 2011). Les dépenses de santé ont augmenté depuis 2003 et dans le même temps, le taux de prolifération du SIDA a diminué. La Côte d'Ivoire a contribué à accroître la disponibilité des médicaments antirétroviraux pour tous les citoyens. Le gouvernement fournit des médicaments gratuits aux enfants de moins de 15 ans, et des médicaments à un taux fixe subventionné à $17 par adulte et par an, ilpaie également pour une diminution des coûts des services de laboratoire (HIV/AIDS Treatment - Côte D'Ivoire, 2005).  Ceci est une étape importante dans la prévention de la propagation de la maladie. Toutefois, le montant des dépenses de santé reste trop faible pour un pays avec un taux de SIDA si élevé. Il y a environ 1,4 médecins et 4,8 infirmiers pour 10 000 personnes en Côte d'Ivoire, et ce chiffre est nettementinférieur à celui d'autres pays(Côte d'Ivoire: Profil de la santé, 2011). Le pays doit davantage encourager l'utilisation de contraceptifs, et éduquer la population au sujet des dangers liés au SIDA.

L’impact politique:

La part des Etats-Unisdans le montant de l'aide internationale que la Côte d'Ivoire reçoit pour combattre l'épidémie du SIDA est très importante :

Through the U.S. Agency for International Development (USAID), Côte d'Ivoire received more than $189 million between 2007 and 2010 for essential HIV/AIDS programs and services, with more than 60 percent of funding allocated to the provision of ARVs (Antiretrovirals) and to strengthening the country’s national supply chain management system” -(USAID, 2010)

Cela soulève des inquiétudes au sujet de la dépendance de la Côte d'Ivoire par rapport à l'aide internationale pour traiter le problème du SIDA.  Si l'aide était supprimée, est-ce que la Côte d'Ivoire serait capable de maintenir la baisse actuelle des cas de SIDA? Avecla crise économique actuelle qui affecte le monde entier, les dirigeants du pays ont besoin de répondre à cette question. S'ilsne sont pas en mesure de voler de leurs propres ailes le pays risque de tomber en ruine.

Au-delà de ce que lesdécisions politiques peuvent faire pour l'élimination du SIDA, il y a d'autres façons dont la politique peut influencer contre laprolifération. La deuxième guerre civile de Côte d'Ivoire en 2011 aura de fortes répercussions en matière de propagation du VIH et du SIDA. La recherche a déterminé que “the military has been identified as a major source of the spread [of AIDS] (Oppong et Agyei-Mensah, 72).”  Oppong et Agyei-Mensah affirment que le mélange des réfugiés, des soldats, des orphelins et des femmes désespérées aide à la propagation de la maladie. Beaucoup de femmes qui sont déplacées de leurs foyers doivent avoir recours à la prostitution pour survivre (72).

Il est desquestions qui ne peuvent être facilement traitées dans les conditions actuelles. Les questions politiques sont particulièrement difficiles à résoudre dans les Etats africains. Dozon et Fassin écrivent que le gouvernement d'un pays peut parfois volontairement freiner le progrès afin d'apparaître plus fort. « Il faut bien se demander pourquoi la reconnaissance officielle de l'existence des premiers cas a été si tardive et pourquoi la situation actuelle du phénomène demeure si mal connue (28). » Ilspoursuivent en disant qu’il y a, « d'une part, nécessité vis-à-vis de la population qu'ils sont censés administrer, de préserver l'apparence d'une maîtrise de la situation qu'ils n'ont pas. D'autre part, nécessité vis-à-vis d'eux-mêmes, de maintenir un contrôle politique qu'ils exercent le plus souvent avec une légitimité réduite (28). » Le gouvernement d'un pays est parfois réticent à admettre qu'il y a un problème. Cela peut conduire à des difficultés dans le traitement du SIDA.  Certains gouvernements, afin de manipuler leur population, ne veulent pas paraître faibles et préfèrent donner l'illusion de la force.

Solutions:

Si l’on considèrela situation économique, politique et sociale de la Côte d'Ivoire, il est maintenant nécessaire de déterminer quelles méthodes de prévention du SIDA pourraient être plus efficaces dans l'éradication de la maladie du SIDA. Alors que la propagation rapide du SIDA a diminué, elle demeure un problème de santé publique essentiel. Si de meilleures méthodes moins chères et plus efficaces pour éliminer la maladie sont appliquées en Côte d'Ivoire, les dépenses de santé publique pourront être repositionnées et redirigées vers d’autres secteurs critiques. Il y a un certain nombre de pays qui sont aux prises avec la pandémie mais qui œuvrent de manière plus efficace que la Côte d'Ivoire. De plus, certaines autres solutions sont apparentes lorsque l'on considère l'ensemble de l'Afrique plutôt que certains pays en particulier.

Comme indiqué précédemment,il y a plusieurs questions à propos du VIH et du SIDA qui sont liées au mode de fonctionnement de l'État. Malheureusement, il est presque impossible de trouver une solution efficace à certains problèmes qui sont au cœur du modèle degouvernance d'un pays. Si le gouvernement fait obstacle à la résolution de la pandémie d’une manière ou d’une autre, il ralentit tout le processus. Comme nous l’avons dit précédemment, le gouvernement de Côte d'Ivoire a aidé ses citoyens en fournissant des médicaments, mais certains problèmes actuels sont préjudiciables pour l'éradication du SIDA. Les récentes guerres civiles, le manque de contrôle des frontières, et l’instabilité politique ne sont pas des problèmes faciles à résoudre. DeCock et ses collègues affirment que,

« [i]nadequate resources, infrastructure, and commitment, and reluctance to address HIV/AIDS as a public health and infectious disease issue are barriers to prevention and care in Africa’s high prevalence epidemic (1). »

Ils prescriventl'utilisation des tests VIH à chaque fois que quelqu'un va à l'hôpital, maisl'État n’en a probablement pas les moyens. En outre, ils suggèrent de changer le « cadre philosophique» du VIH / SIDA à travers un leadership novateur en particulier dans les organismes internationaux (1). Cette déclaration est malheureusement floue et difficile à mettre en œuvre. On ne peut changer les mentalités du jour au lendemain. S'il y avait une réponse simple à cette question du SIDA, il aurait été éradiqué en Afrique il y a longtemps. Si une meilleure gouvernance et un changement de leadership sont la réponse, on peut espérer que le nouveau gouvernement qui a été mis en place âpres la fin de la crise ivoirienne de 2010-2011 sera en mesure de fournir plus de soutien.

À une plus petite échelle plusieurstechniques se sont avérées efficaces dans d'autres pays à travers l'Afrique. L’un des aspects de la prévention du SIDA qui est souvent mal abordé est la peur de méthodes qui peuvent sembler étranges, et des personnes chargées de les administrer. Beaucoup d’Africains ne traitent pas leur maladie parce qu'ils ne sont pas à l'aise avec les médecins occidentales et se méfient des étrangers. Cependant cela ne doit pas être un obstacle dans la lutte contre le SIDA. Curtis Abraham écrit que les guérisseurs traditionnels et les méthodes de guérison ne sont pas seulement utiles, mais aussi cruciaux pour la prévention de la propagation de la maladie. Abraham explique que de nombreux remèdes traditionnels à base de plantes sont tout aussi efficaces dans la lutte contre les effets du SIDA, tels que la perte de poids et les problèmes de peau, que des méthodes de traitement plus modernes.Un traitement traditionnel à base d'herbes a augmenté le nombre de CD4 pour les participantsà une étude (un score faible indique un nombre élevé de globules tués par le virus) (2007).

Abrahampoursuit en expliquant que 80 pour cent des Africains comptent sur des guérisseurs plutôt que sur des médecins occidentaux. Ces guérisseurs pourraient être formés pour distribuer des rétroviraux et pourraient assurer un meilleur suivi et une aide plus personnalisée.

« There is considerable social stigma attached to the disease in Africa, a problem better tackled by local healers familiar with their people's psychological, emotional and spiritual needs than by outside workers who may not be trusted (2007). »

En faisant appel aux guérisseurs locauxen Côte-d'Ivoire, on pourrait éviter les malentendus, éviter de gaspiller des matériaux essentiels, et soutenir des types de traitement à long terme.

Distribuer généreusementdes anti-rétroviraux aux patients n'est qu'une partie de ce qui est nécessaire pour lutter contre le SIDA. Traiter les personnes qui contractent la maladie est nécessaire, mais ne contribue pas à diminuer le nombre de cas à venir. Pour parvenir à ce but, il faut avoir des programmes efficaces d'éducation afin que chacun connaisse les risques encourus. La Revue Africaine De La Santé Reproductive a publié un article sur ce que les femmes savent à propos du VIH/SIDA. Burgoyne et Drummond ont constaté qu'il y a une disparité extrême du point de vue des connaissances sur le SIDA entre les hommes et les femmes (24). Ils encouragent des programmes plus axés aux femmes, programmes qui porteraient sur les influences socioculturelles de la sexualité en Afrique, et notamment sur la stigmatisation du discours sur le sexe et les taux élevés de violence sexuelle (25). Il n'y aura pas de conception pédagogique qui fonctionne universellement. Les programmes doivent être adaptés à chaque pays, chaque ville et chaque population à risque.

En Côted'Ivoire en particulier, il a été indiqué plus tôt que des frictions existent entre les multiples cultures du pays. L’existence de cultures différentes qui parlent des langues différentes rend difficiles des programmes éducatifs universels, ou même nationaux. Adapter les publications, les programmes et les messages à chaque sous-culture permettrait une plus grande efficacité du message. Et cela sera d’autant plus le cas si l’on utilise pour les campagnes de santé des individus qui connaissent en profondeur la culture, le patrimoine et la langue des communautés où ils sont envoyés.

Conclusion:

Le SIDAen Côte d'Ivoire pose de nombreuses questions. Ce n'est pas un problème simple qui, une fois traité correctement va résoudre l'épidémie du SIDA. Il faudra une combinaison de réformes sociales, économiques et politiques pour en contrôler la propagation. La culture de sensibilisation devrait être encouragée, avec l’utilisation des émissions de télévision, de la contraception,particulièrement afin d’éduquer les populations cibles à haut risque. En recrutant les guérisseurs locaux et en utilisant les langues qui leur sont familières on pourrarésoudre plus facilement les problèmes actuels de communication. L'économie devrait se concentrer sur des solutions à long terme, indépendantes de l'aide internationale. Le gouvernementdevrait aussi mettre en œuvre des politiques fortes qui s'alignent sur l’aide et la prévention. Il devrait également mettre l'accent sur ​​des solutions pour fournir aux personnes infectées les soins nécessaires. Si le gouvernement est en mesure de soutenir ses citoyens, il pourra être en mesure d'éviter une crise en termes de force de travail. Si la Côte d'Ivoire peut surmonter l'obstacle de l'épidémie, elle peut devenir l'un des pays les plus forts d’Afrique de l’Ouest.

Works Cited: 

Abraham, Curtis. "Don't Knock Them." New Scientist, 194.2602 (2007): 22.

Barnett, Tony, and Piers M. Blaikie. AIDS in Africa: Its Present and Future Impact.

New York: Guilford, 1992. Print.

Bollinger, Lori, John Stover, and Benjamin Zanou. "The Economic Impact of AIDS in

Cote D'Ivoire." The Policy Project (1999): 1-11. Print.

Brown, Lynn R. "Economic Growth Rates in Africa: The Potential Impact of

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Burgoyne, A., and P. Drummond. "Connaissance Du VIH/SIDA Chez Les Femmes En Afrique Sub-saharienne." La Revue Africaine De La Santé Reproductive 12.2 (2008): 14-31.

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DeCock, Kevin M., Dorothy Mboringacha, and Elizabeth Marum. "Shadow on the Continent: Public Health and HIV/AIDS in Africa in the 21st Century." The Lancet360.9326 (2002): 67-72.

Dozon, Jean-Pierre, and Didier Fassin. "Raison Épidémiologique Et Raisons D'État. Les Enjeux Socio- Politiques Du SIDA En Afrique."Sciences Sociales Et Santé 7.1 (1989): 21-36. Persse. Web. 8 Nov. 2011.

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Oppong, Joseph R., and Samuel Agyei-Mensah. "HIV/AIDS in West Africa: The Case of Senegal, Ghana, and Nigeria." HIV & AIDS in Africa: Beyond Epidemiology 1.1 (2004): 70-82. Print.

Shapiro, D., D. Meekers, and B. Tambashe. "Exposure to the 'SIDA Dans La Cité' AIDS Prevention Television Series in Côte' D'Ivoire, Sexual Risk Behaviour and Condom Use." Pubmed.gov. National Center for Biotechnology Information, 15 June 2003. Web. 20 Sept. 2011. <http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12745401>.

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